Synthèse du diagnostic de la SCPT.
Le diagnostic de la SCPT réalisé en 2010 par le COPIREP indique que cette dernière
est en situation de faillite de fait. En effet, cette société est structurellement déficitaire, surendettée et en cessation de paiement.
Sur le plan technique, les infrastructures de la Poste sont dans un état
de dégradation très avancée impactant sérieusement la qualité du service. Tous les équipements de la branche Télécommunications sont à l’arrêt ou hors service pour cause de vétusté, d’obsolescence, de non renouvellement ou de panne.
Sur le plan opérationnel, plus de 95% du chiffre d’affaires provient des services postaux, essentiellement du fait du courrier international et des services postaux express (EMS). Les activités de télécommunications sont nulles,
la société n’ayant virtuellement plus aucun abonné ni aucun trafic.
Avec un niveau d’activité quasiment nul, la SCPT comptait, au 31 décembre 2009, 1 773 agents dont 620 pour la Poste, 832 pour les Télécoms et 321 pour les services communs (Direction Générale et Direction Administrative et Financière). Le diagnostic avait également révélé que 68% du personnel est basé à Kinshasa et 26% des effectifs dépassent la moyenne de 55 ans d’âge.
Plusieurs accords de partenariat signés avec des opérateurs privés ou publics en vue de la relance des activités Télécoms ont donné lieu à des contentieux et se sont avérés sans valeur ajoutée pour l’entreprise.
Synthèse de la stratégie de restructuration de la SCPT.
La stratégie de restructuration de la SCPT proposée au Gouvernement par le COPIREP consiste en la séparation des activités de la Poste de celles des Télécommunications en deux entités distinctes et indépendantes. L’application de cette stratégie implique la mise en œuvre des décisions suivantes :
1) La dissolution de la SCPT et la création de deux entités distinctes s’occupant respectivement des activités postales et de celles des télécommunications ;
2) L’identification et le partage des patrimoines et des personnels des deux branches d’activités ;
3) Le redimensionnement des effectifs sur la base d’une évaluation indépendante des compétences nécessaires pour chaque activité ;
4) La mise en œuvre d’un plan social pour soutenir le départ des effectifs non indispensables ;
5) L’identification, la régularisation juridique, la valorisation et le transfert des actifs sains aux nouvelles structures issues de la SCPT : biens fonciers et immobiliers, projets en cours.